Quand le marché de l’emploi perd la boule, on ne sait jamais s’il faut en rire ou en pleurer. Surtout quand on est directement concerné et que l’on est menacé d’être radié des listes de l’ANPE. La recherche d’emploi réserve, elle aussi, son lot d’émotions fortes. Keljob.com vous présente le podium des offres les plus loufoques repérées ces dernières semaines.
Gardien de la paix dans le 9-3, ça vous dit ?
Hana, 41 ans, habite Pantin en région parisienne. Au chômage depuis un an, elle a travaillé plus de 15 ans comme journaliste et dans la communication. Il y a deux mois, elle reçoit de l’ANPE une invitation à se rendre à une réunion d’information pour devenir… gardien de la paix ! Interloquée, Hana se plonge dans le courrier : « Cette lettre m’a énormément surprise, se souvient-elle. D’abord parce que ce métier n’a rien à voir avec mon profil, ensuite parce qu’il était indiqué que cette réunion se destinait à des demandeurs d’emploi âgés entre 27 et 37 ans ce qui n’est pas mon cas. » Menacée de radiation et inquiète pour la pérennité de son statut, Hana a appelé l’ANPE qui lui a répondu en substance : « On n’est pas au courant. »
Un montpelliérain prié d’aller bosser une heure en Corse
Chômeur depuis 9 ans, Claude, la cinquantaine bien sonnée, a reçu en mai dernier un courrier de l’ANPE de Montpellier le sommant de répondre à une offre sous peine de radiation des listes de demandeurs d’emploi. Seul problème pour Claude : le contrat de travail proposé est en fait un CDD d’une heure dans une entreprise située à Sartène en Corse. Une charmante bourgade éloignée de plus de 500 kilomètres de chez lui ! Réaction de Claude interrogé à la radio : « Le problème c’est que la Corse, ce n’est pas la porte à côté. »
Des jobs « low cost » avec protection sociale à négocier
Ces deux offres d’emploi étaient consultables sur le site de l’ANPE au mois d’avril. Deux CDI d’informaticien de niveau Bac + 2 à pourvoir dans une très grande entreprise informatique de Pondichéry, en Inde. Un pays en pleine croissance, un secteur archi dynamique, au premier abord deux offres susceptibles d’intéresser bon nombre de Français candidats à l’expatriation. A deux conditions près : de s’asseoir sur ses droits sociaux – la protection sociale du salarié étant « à négocier » - et d’accepter un salaire de 10 000 à 20 000 roupies par mois, soit compris entre 160 et 320 €…Une histoire qui a affolé gazettes, blogueurs, chômeurs et syndicats. Un coup de pub gratuit dont l’ANPE se serait bien passé.